La force des rituels
Une
rencontre, un serrement de mains, un clin d’œil et la question
rituelle :
- »Comment
allez-vous ?… », une question sans poids véritable
car, bien souvent, la réponse n’intéresse personne ! Seule,
la politesse va se nicher dans ces quelques mots et, puisque la
politesse fait partie de la bonne éducation, il me semble que
d’autres expressions aussi courantes que futiles meublent les
conversations impromptues…
Si
elles sont inutiles peuvent-elles tout de même contribuer à une
certaine connivence entre deux personnes ou dans un groupe ?…
Je pense que là est le nœud du problème ! Or un nœud a
souvent intérêt à être libéré pour laisser la place à
l’harmonie et au bien-être…
Si
nous décidions de supprimer toutes ces questions anodines, ces mots
dénués de profondeur, ces liens fragiles que la bienséance demande
d’utiliser pour nous relier les uns aux autres, l’isolement ne
serait-il pas plus grand, la solitude insupportable, alors que nous
sommes programmés pour vivre ensemble et pour suivre la même route
malgré nos différences ?…
Est-ce
que ces petites expressions coutumières ne participent pas tout
simplement à se sentir bien, parce qu’il est bon, dans la rue, de
reconnaître un visage, il est agréable lors d’un spectacle, d’une
réunion ou d’un voyage d’échanger quelque chose à l’appui
d’un sourire, quelque chose de banal, sans grande importance, mais
qui signifie :
– »Je
vous reconnais… Je suis heureux de vous rencontrer… Je vous
souhaite une bonne journée… »
Ma
réflexion sur le bien-fondé des rituels se termine par une
interrogation :
– »Est-ce
que mon analyse intéresse quelqu’un ? Oui ? Non ? »...
Peu importe ! Elle m’a permis de me rendre compte de la
nécessité de conserver ces codes… Ces codes précieux, bien
qu’insignifiants, qui forment le fil solide des relations entre les
êtres de bonne volonté !
La bienséance qui fait poser des questions polies et dont la réponse n'intéresse pas, puisque la question est posée dans la plus grande indifférence ne signifie pas que tous les êtres sont indifférents à nous. Pour CEUX qui comptent pour nous, au plus profond de notre coeur, la question est inutile, le ressenti suffit pour comprendre que celle que l'on croise n'est pas au meilleur de sa forme, même si les mots qu'elle prononce se veulent rassurants. Aucun mot poli ne rend dupe l'inquiétude de celle ou de celui dont l'amour est réel, pour lequel les mots ne suffisent pas à cacher les maux.
RépondreSupprimerAlors... comment vas-tu?
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