Sur un air d'Offenbach ...
L’air
était lourd, imbibé de senteurs vagabondes et sucrées sous un ciel d'orage !
Devant moi, des
coquelicots à perte de vue… des insectes ailés et bourdonnants butinaient, se
posaient délicatement sur le cœur
frémissant de la fleur puis s’envolaient vers d’autres corolles pourpres et
fragiles…
C’était un enchantement
de sons et d’odeurs sous les cumulus vaporeux du mois de juillet… C’était une valse
enjouée et sans fin à laquelle j’avais envie de participer… Je voulais entrer
dans ce paysage harmonieux, dans cette ronde estivale, dans cette beauté
éphémère et presque irréelle…
Alors, sans réfléchir
davantage, dans un vertige heureux, je rentrai dans la danse comme on entre
dans une musique joyeuse et attirante, pour tourbillonner avec les abeilles et
les papillons et plonger avec
ravissement au centre de l’irrésistible
nature en pleine effervescence…
Je tournai, tournai à
perdre haleine, vivant pleinement cet
accord avec les abeilles et les cigales,
partageant un instant privilégié au centre d’une immense étendue
vermillon…
C’est alors que je
perdis l’équilibre et m’affalai dans cet océan parfumé, ressentant un étonnant
bien-être, le cœur battant d’émotions diverses et de sensations inconnues…
Je venais de vivre un moment unique,
délicieux, hors du temps !…Était-ce un rêve ? Était-ce la réalité ?
Peu importe puisque, aujourd’hui encore, cet instant demeure en moi et m’émerveille
toujours autant !
Essayez !... Écoutez, par exemple, la « Gaîté Parisienne » d’Offenbach, fermez les
yeux et vous serez emporté par la même ivresse, la même folie … Il suffit de
faire le vide en soi et de se laisser aller …
Acrylique |
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